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Défenses immunitaires et nutrition.
Jean Michel COHEN - EXPERT NUTRITIONNISTE
La dénutrition ou la malnutrition altèrent nos défenses immunitaires
…et nous exposent à des maladies infectieuses où parasitaires.
À l’inverse, l’infection (ou la maladie) est une source de dénutrition qui nous fait rentrer dans un cercle vicieux et majore la maladie.
Une relation étroite entre état nutritionnel et défenses immunitaires
On considère que 30% de certaines maladies sont imputables à un déficit immunitaire et touchent en priorité les acides aminés, certains acides gras, et bien entendu certaines vitamines ainsi que des oligo-éléments.
En l’absence de cette catégorie de nutriments notre système immunitaire n’est pas aussi performant qu’il pourrait l’être. Nous devenons exposés à l’infection, qu’elle soit virale bactérienne ou même parasitaire.
La vitamine C joue un rôle très important dans la mesure où elle contrôle l’action des radicaux libres qui sont produits au cours d’une infection. C’est leur surproduction qui est responsable du débordement du système immunitaire et nous rend très sensible à la maladie.
La vitamine C protège également l’action des cellules qui vont lutter contre l’agent infectieux, c’est donc un des éléments les plus importants de la protection du système immunitaire.
On a beaucoup parlé du zinc et des défenses immunitaires au moment du COVID.
A juste raison, car le déficit en zinc altère les défenses immunitaires, cette fois-ci cellulaire (c’est à dire la production des cellules qui tuent les agents infectieux), ainsi que l’immunité par anticorps.
Au cours d’une infection, les taux de zinc circulant dans le sang baissent très rapidement, par une accumulation à l’intérieur des tissus et par des pertes urinaires qui sont liés à la destruction d’une partie de nos cellules.
Ce déficit entraîne alors une baisse des lymphocytes qui nous protègent ainsi qu’une atrophie du thymus qui joue un rôle très important dans la production des cellules tueuses des agents pathogènes.
Faut-il se supplémenter ?
On a remarqué que l’ingestion quotidienne de zinc et de vitamine C chez des personnes âgées pendant un à 2 mois diminue significativement l’incidence des infections dans cette population (Zinc and immunoresistance to infection in aging Mocchegiani E,Muzzioli…Trends Pharmacol Sci 2000).
L’adjonction de plantes pouvant apporter des phénols (molécules antioxydantes) peut présenter un intérêt pour renforcer l’effet antioxydant.
Une supplémentation présentera un grand intérêt en cas d’infection récidivante ou à la durée trop longue, tout comme en préparation des périodes propices à la prolifération des virus et des bactéries.
La forme complément alimentaire est plus intéressante que les aliments, dont les contenus en zinc sont à la fois aléatoires et parfois trop faibles.